Avec les beaux jours qui reviennent et si la pluie n'a pas rendu le terrain impraticable, les tractoristes passent dans les rangs pour aérer le sol, enfouir l’engrais et se débarrasser des mauvaises herbes.
Les "mauvaises herbes", comme la vigne, tirent leur subsistance du sol et la concurrencent, le vigneron doit s'en débarrasser. Celui qui choisi de se passer de désherbants chimiques peut être fier de lui, mais il ne se facilite pas la tâche, nettoyer le sol lui demandera plus de temps et d'efforts.
Avec le tracteur, Interceps (ils permettent de travailler le sol sous les rangs), labourages et griffages se succèdent et se répètent pendant les travaux en vert. À la main, le piochage élimine les herbes envahissantes autour des jeunes plants fragiles et celles que les passages mécaniques auront manqué, on en profite aussi pour ôter les américains qui repoussent régulièrement sur certains ceps. La tache est exténuante, particulièrement sous le soleil d’été. Les mains ont des ampoules, les bras et les abdominaux tirent la sonnette d'alarme en se faisant douloureux. Si le sol n’est pas trop sec, les chardons, les amarantes et les carottes sauvages sont facilement arrachés à la main (gantée de "rosiers" épais), l'ouvrier s’épargnera ainsi pas mal de sueur.
Une vigne trop “propre” n’est pas forcément bon signe. Les produits chimiques sont très efficaces mais ils polluent l'eau, appauvrissent le sol et l'érodent. Le travail mécanique du sol qui avait beaucoup diminué avec l'émergence des désherbants tend aujourd'hui à reprendre sa place.
De leur coté les tracteurs, tels de gros insectes fouissant, pulvérisant ou cisaillant, sillonnent inlassablement les parcelles, pour les entretenir et limiter les maladies.