Le repiquage est le remplacement des pieds de vigne morts. Il se fait en octobre ou au printemps. Le vigneron ne remplace pas forcément les ceps dans toutes ses vignes chaque année, il peut procéder par roulement.
Un premier passage se fait pour retirer les ceps mort ou malades. Les racines de l'ancien cep sont extraites et chargées sur le tracteur avec le tronc. Le système racinaire de la vigne est vigoureux et peut être très profond. Le tracteur équipé de sa tarière creuse ensuite le trou où prendra place la greffe. L’ouvrier repasse ensuite dans les rangs avec sa binette et une brouette chargée de greffes. Le plant doit être délicatement dégagé de son godet (il faut éviter de casser la motte de terre pour préserver les fragiles racines). Avec la même précaution il est déposé dans le trou qu’on a préalablement recreusé un peu à la pioche s’il le faut. À profondeur idéale le bourrelet de la greffe se retrouve juste au dessus du niveau du sol. Il faut aussi veiller à ce que le petit nouveau pousse bien dans l’alignement du rang, au besoin on peut se servir d’un long bâton qu’on cale contre les ceps voisins, avant et après la greffe. Il ne reste plus qu’à ramener toute la terre sur le plant. On attendra le printemps que la terre se soit tassée pour y ficher un arceau de fer ou deux jalons de bois et enfiler le plastique tubulaire pour protéger les pousses tendres des gelées, des animaux gourmands - les lapins adorent - et des traitements chimiques.
Le travail est physique mais relativement facile si la terre est bien sèche. Il devient harassant par temps humide si on doit déplacer de grosses mottes. Quand les trous ne sont pas fait à la tarière mais manuellement, la pénibilité est extrême.