Le pliage est terminé. Il va falloir baisser à terre les fils d’accolages et les retendre, sans faire voler les jeunes pousses qui cassent au moindre contact. On patiente jusqu'avant l'ébourgeonnage, pour éviter que les tracteurs qui travaillent le sol ne les accrochent.
En attendant, entre les travaux d'hiver et les travaux en vert, le vigneron se repose et engrange des forces pour les très longues semaines qui l’ attende et où il sera menés à la baguette par un temps qu'il espère clément. Ce temps qui accélère ou ralentit la croissance des pampres, rend leur travail plus confortable ou lui pourrit la vie, voire saccage ses rangs à coup de grêlons. Ébourgeonnages, relevages, accolages et rognages se succéderont alors sans temps morts jusqu'en juillet, laissant l'ouvrier plus meurtri et épuisé au fur et à mesure qu'il vieillit, et soulagé d'y être arrivé encore cette fois.